Je lisais l’autre jour un n-ième article sur les changements climatiques, qui chargeait une nouvelle fois les rejets de CO2 des voitures et notamment les grosses berlines et autres voitures puissante. Je me suis dit à ce moment là, que la voiture avait bon dos : c’est toujours elle qui se trouve en première ligne ; alors que l’industrie ou l’élevage ne sont jamais vraiment montrés du doigt.
Les voitures
A ce propos, en Allemagne, où le secteur des transports est largement dans le collimateur des écologistes, l’élevage est aussi pointé du doigt !
Les constructeurs automobiles sont en effet accusés de produire de grosses voitures polluantes et gourmandes en carburant. Bon il faut bien avouer que Porsche ne regarde pas vraiment à la dépense de ce côté là, ni même ses clients.
L’élevage
En ce qui concerne l’élevage, un étude commandée à à l’Institut de recherche économique en écologie (IOW) par Foodwatch, une organisation non-gouvernementale allemande, a révélé que l’élevage produirait presque autant de rejets de CO2 que la circulation automobile. Cela ferait tout de même 133 millions de tonnes par an, ce qui représenterait une part non négligeable des émissions de CO2 !
L’étude nous présente quelques correspondances en terme d’émission de CO2 entre l’élevage et une voiture. Ainsi la production d’1 kilo de viande de porc générait autant de CO2 qu’une voiture (moyenne) effectuant un trajet de 26 km, alors que la production d’1 kilo de viande de boeuf correspond à un trajet de 71 km de cette même voiture. D’après l’IOW, 75% des émissions de gaz à effet de serre issues du secteur agricole sont dues à l’élevage, les animaux rejetant notamment du méthane.
Les animaux et la viande sont en effet une source de pollution non négligeable, qui commence à être montré du doigt par divers organismes. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a évalué en janvier 2008 que les bovins produisaient plus de gaz à effet de serre que les voitures. Leurs déjections émettent en effet du méthane et du protoxyde d’azote, or ceux-ci favorisent davantage le réchauffement climatique que le CO2.
Le défi de demain
Le gros problème à venir, souligné par l’Organisation Mondiale pour la Santé Animale (OIE) est le changement des habitudes alimentaires et la hausse de la consommation de viande dans le monde, notamment au sein des pays émergeant (on pense bien sûr à la Chine et l’Inde). En effet cette hausse de la consommation entraînera une augmentation de l’utilisation des transports, et une augmentation du nombre d’animaux, donc in fine une hausse de la pollution.
D’après des experts, la consommation de produits animaux devrait progresser de 50% d’ici 2020. Et l’OIE a précisé que la production de viande diminuait les “puits de carbone” (la végétation stocke le CO2) dans les zones tropicales. Au Brésil, ou en Amérique centrale et en Indonésie, la déforestation est intense pour faire place à l’élevage et aux plantations de soja (l’alimentation principale des volailles et des cochons).
Alors de deux choses l’une : cessons de toujours nous en prendre aux voitures (même si ce n’est pas une raison pour l’utiliser à tout bout de chant) et comme le disait le scientifique et économiste indien Rajendra Pachauri, président du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec) et Prix Nobel de la Paix en 2007 : “Mangez moins de viande !”.
En clair pour soulager la planète : devenons tous végétariens !