Un Plan de Vie est-il un frein au bonheur ?

Plan de vie et bonheur

Sommaire

La plupart d’entre nous ont, plus ou moins consciemment, un plan de vie. Qu’il s’agisse d’un plan « basic », prédéfini par notre culture et notre société ou d’un plan de vie décidé et approuvé, notre vie est souvent guidée.

Ce constat devrait vous rassurer, mais il n’en est rien puisque, comme vous pouvez le voir par vous-même tous les jours, beaucoup de personnes ne sont pas heureuses. Pourtant, elles sont censées avoir un plan de vie (conscient ou inconscient) : alors où est le problème ? C’est ce que nous allons voir dans les prochains paragraphes.

Un plan de vie : qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert ?

Un plan de vie regroupe tous les objectifs à long terme qu’une personne se fixe et qui sert de base pour un « plan d’action ». Pour éviter les écarts (éloignement du droit chemin), le plan de vie doit être repris et analyser périodiquement.

Le piège du Plan de Vie Culturel

Le PVC (Plan de Vie Culturel) est le schéma directeur implanté par défaut dans votre cerveau à grand coup de bourrage de crâne entre 1 et 6 ans. Oui, exactement durant la période où on vous a appris à faire la différence entre le bien et le mal.

N’en voulez pas à vos parents, ils ne s’en sont sûrement pas rendu compte. La société élitiste dans laquelle nous vivons est faite ainsi : l’Élite pense et décide, les autres ne font pas de vague. Alors on vous a appris à ne pas faire de vague et à vouloir des « choses » qui alimenteraient le fonctionnement de ce système.

Vous pouvez d’ailleurs consulter le blog Sweet Ange qui a fait un très bon article sur comment mesurer le bonheur en famille.

Pour être plus précise, voici un petit croquis du Plan de Vie Basic (ou Culturel). Plusieurs variantes sont cependant possibles.

À cela s’ajoutent des idées fondées ou non affublées d’une étiquette noir (mal) ou blanche (bien) :

  • Avoir des enfants : bien
  • Se marier : bien
  • Divorcer : mal
  • Travailler : bien
  • Etc.

Et à part ça, qu’est-ce que ça vous apporte ? Vous collez (ou pas) au plan de vie idéal : êtes-vous plus heureux pour autant ?

Un petit test pour faire le point

Avant d’aller plus loin, je vous propose de faire le point sur ce que vous possédez. Combien de situations sont en adéquation avec le PVC ? Êtes-vous heureux pour autant ? Avez-vous de la chance ?

  • Avez-vous des enfants ?
  • Avez-vous un animal de compagnie ?
  • Avez-vous un lit où dormir chaque soir ?
  • Avez-vous des amis ?
  • Avez-vous un boulot ?
  • Etc.

Pourquoi le Plan de Vie Culturel ne rend pas (forcément) heureux ?

Vous venez de faire le test et vous vous dites que oui, vous avez de la chance d’avoir tout ça, comparé à d’autres qui galèrent bien plus que vous, mais non, vous ne vous sentez pas forcément plus heureux ? Pourquoi ? Voici quelques pistes :

  • Tout le monde est différent
  • Chacun a son histoire
  • Vos priorités ne sont pas les mêmes que celles de votre voisin

Ah ! Vos PRIORITÉS. Voilà peut-être la solution. Et si vous n’aviez pas envie d’avoir d’enfants ? Serait-ce si mal que ça ? Et si la vie de couple n’était pas faite pour vous finalement ? Serait-ce si grave de ne pas passer ses dimanches après-midi à repasser les chemises de son mec avant d’enchainer sur une dispute au sujet du budget ?

Comment établir un Plan de Vie qui vous convient

Nous avons vu que le PVC livré par défaut avec votre berceau a de fortes chances de ne pas vous convenir : il vous faut donc établir un plan adapté à vos priorités. Voici 5 pistes pour y arriver :

Faites le point sur ce que vous êtes et ce que vous avez.

  • Quel âge ?
  • Quels biens (moyen de transport, immobilier, enfants, situation familiale, etc.) ?
  • Quelle situation professionnelle ? Satisfaisante ou non ?
  • Quel rapport aux personnes ? (force des liens familiaux, amicaux, réseaux sociaux ?)
  • Quelle situation physique ? Satisfaisante ?

Définissez vos priorités par période

Vous pouvez (et c’est fortement conseillé !) avoir plusieurs priorités et j’insiste sur les mots « par période », car il serait absurde par exemple, d’avoir pour priorité de monter son entreprise alors qu’on vient d’accoucher (je grossis le tableau pour faire ressortir la logique, mais il y a des situations plus complexes où tout n’est pas aussi clair).

Listez les obstacles…

… que vous avez laissé s’installer jusqu’à aujourd’hui. Prenez une feuille de papier et séparez-la en 2 par un trait. À gauche, notez tout ce qui ne va pas ou tout ce qui vous empêche de profiter de la vie. À droite, cherchez (et trouvez) les solutions pour éradiquer ou amoindrir ces problèmes.

Gardez en tête que :

  • Votre plan de vie peut changer
  • Il faut le « reprendre » et faire le point au moins une fois par mois.
  • Votre plan de vie ne s’applique qu’à vous ! Inutile de vouloir embarquer Jules ou les enfants dans votre course au bonheur, car il y a de fortes chances pour qu’ils sautent en cours de route.
  • Il n’est jamais trop tard !

Soyez réaliste

Vous avez le droit d’avoir de grands rêves, de vouloir faire de grandes choses, mais attention au revers de la médaille et à l’immense déception le jour où vous vous apercevrez que « ce » rêve est irréalisable pour vous.

Un plan de vie en acier et des plans d’action en béton

Votre plan de vie doit être un choix réfléchi et approuvé (par vous), prenant en compte VOS spécificités et VOS possibilités. Une fois établi, vous devez vous donner les moyens d’y arriver en décomposant chacun de vos objectifs en actions (mini-objectifs) avec échéance plus ou moins stricte, mais obligatoire. C’est essentiel pour mesurer vos résultats et vous motiver.

Conclusion

Élaborer et décider de son plan de vie est vital pour ne pas se retrouver avec un PVC par défaut encré dans le crâne, avancer avec des objectifs qui ne nous correspondent pas et se réveiller un matin en se disant : « Mais comment j’ai fait pour en arriver là ? »

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